Ici nous mettrons en avant en priorité les actions de trois axes :

-La problématique de l’exploitation des êtres humains (exploitation du travail, abus de droits, réquisitionnent des logements vides etc)

-Les discriminations (sur la sexualité, le genre, le look, la couleur de peau, comme du poids etc)

-Les luttes pour les droits de la population LGBTIQ (lesbienne, gay, bis, trans, intersexe, queer).
Les problèmes liés au patriarcat et au machisme.

(Nos articles sont triés et tirés de différentes sources)

mardi 27 juillet 2010

Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme!

COMMUNIQUÉ DU NPA. "DÉPSYCHIATRISATION" DES PERSONNES TRANS : UN DÉCRET QUI NE RÉSOUT RIEN !

En mai dernier, la ministre de la Santé R. Bachelot avait annoncé la «dépsychiatrisation du transsexualisme», dont le décret vient de paraitre le 10 février. De quelle mesure s’agit-il ?

En réalité le décret prévoit, pour les personnes trans qui le souhaitent, une prise en charge dans le cadre d’une Affection Longue Durée (ALD) qui ne sera plus l’ALD 23 (dédiée aux affections psychiatriques). Au mois de mai, déjà, plusieurs associations trans et LGBT avait dénoncé avec raison un effet d’annonce un peu creux. Car si la décision est symbolique… elle ne change rien pour le moment aux conditions dégradantes et violentes de la prise en charge de la transidentité en France.

Le gouvernement, par cette mesure, se targue de placer la France parmi les pays les plus progressiste du monde pour les droits des personnes trans. Quelle hypocrisie! Les protocoles actuels, non remis en cause par Bachelot, imposent un suivi par un nombre très limité d’équipes médicales et psychiatriques, qui ont tous les pouvoirs pour décider à la place des trans. Les expertises médicales pratiquées dans ce cadre sont extrêmement pénibles et humiliantes, et l’accès au changement d’état civil reste soumis à la condition d’un suivi psychiatrique et d’une stérilisation.

Le cadre de ces protocoles a d’ailleurs été confirmé et renforcé dans le pré rapport de la Haute Autorité de Santé sur la prise en charge des trans diffusé au printemps 2009. Cette situation est inacceptable, et montre bien les limites du décret actuel.

Cette annonce très médiatisée s’inscrit dans un contexte plus qu’inquiétant du fait de la réduction des dépenses de santé imposée par le gouvernement: le changement d’ALD ne peut-il pas signifier à terme la fin du remboursement de certains soins? Par ailleurs, ce pays «si progressiste» refuse toujours de reconnaitre la transphobie comme une discrimination au même titre que le racisme, et donc sa prise en compte par la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations (HALDE). Pour répondre à cette annonce, il faut poursuivre la mobilisation contre l’ingérence de l’Etat et des psychiatres dans nos vies!

Le NPA est solidaire des revendications des associations et groupes trans qui revendiquentla dépathologisation de la transidentité. Nous revendiquons également: la liberté du changement de la mention de sexe à l'état-civil, l'arrêt des mutilations des enfants intersexes, le droit à disposer de son corps et l’autodétermination de genre.

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